10.1.18

HENRI GOUGAUD: Plagiaire !


C’est à propos du texte Yakouba, justement.
Si vous rencontrez cet imposteur (je parle d’Henri Gougaud) demandez lui s’il est « fier » d’avoir pillé mon texte. Jugez vous-même s'il y a plagiat ou non:


Le choix
 (Extrait du "Livre des chemins" de Henri Gougaud)
 Être de ces guerriers-chasseurs à la parole rare et sûre, secrètement aimé des femmes et respecté des paysans, voilà ce que voulait Kofi. Il en avait toujours rêvé. Il avait appris, aux côtés des maîtres du clan, à chasser, à manier l'arc, la sagaie, à rester à l'affut sous le vent... Il était prêt. 
Ce matin là, il devait passer la dernière épreuve: Seul, dans la savane, affronter un lion. S'il revenait chez les siens avec sa peau sur son épaule, il ferait partie de la caste des chasseurs. Sinon...Il avait vu rentrer bredouilles quelques aînés. Les filles s'étaient détournées pour rire. Ils n'étaient plus bons à rien qu'à devenir gardiens de troupeaux. "Plutôt mourir", pensait Kofi. %%% Il partit sans se retourner dans la brume du petit jour. Il connaissait bien le pays. Sous une falaise, vers l'est, un vieux lion veillait sur son domaine.Kofi marcha vers ce lieu. Il y arriva vers midi.
 La chaleur était torride.
 Le refuge était vide. 
 "IL est sûrement allé boire" pensa Kofi. Il attendit, puis alla jusqu'au marigot, où il ne trouva qu'une gazelle. Il s'en alla alors parmi les hautes herbes, scruta l'horizon, appela. IL s'imagina revenir sans rien sur le dos, il eut honte.
C'est alors qu'il l'aperçut, couché sur une pierre plate. Un lion prodigieux, à la crinière toute blanche. Kofi se ramassa, attendit son assaut. La bête resta impassible, immobile. Alors Kofi cogna du pied, gronda, fit virevolter sa lance. Le lion ne bougea pas. 
 Comment expliquer cela ? Un lion en danger attaque. 
 Kofi s'approcha. Sous le poitrail du lion coulait du sang. Le lion était blessé et souffrait.
 Kofi se sentit envahit d'une joie féroce: il n'avait plus qu'à achever le lion et revenir au village avec sa peau, sa crinière, ses griffes. Quel triomphe!
 Oui mais.. 
On lui demanderait de raconter... Que dirait-il? La pauvre vérité?
Kofi s'assit dans l'herbe. Le lion l'observait toujours, et dans son regard, il lut des paroles. Vraies, simples, tranquilles:
 -"Prends ma vie, garçon, et ton clan sera fier de toi. Tu raconteras ton combat, tu l'inventeras, peu importe, on se plaira à t'écouter. Qui mettra ta parole en doute? Personne, sauf qu'au fond de toi tu sauras que tu as menti. Veux tu cela ? Si oui, tues moi. 
 Sinon, tu écoutes ton cœur, tu me laisses mourir tranquillement, tu t'en retournes le front bas, et tu fais honte à ta famille. Mais au fond de toi tu sauras que tu vaux bien plus qu'un guerrier. Choisis la route qui te vas."

 Kofi est resté toute la nuit auprès du lion magnifique. Au matin il est rentré chez lui sans rien sur les épaules. Il est allé droit à l'enclos où dormaient en core les bêtes. Il est devenu gardien de troupeaux, et rien de plus...